L’ARN au coeur de la vie
Produit par l’ADN, l’ARN est parmi les constituants les moins connus des sciences de la vie et les moins cités dans les publications, communications ou media. L’ARN est délicat à utiliser par les techniciens et toujours énigmatique pour la plupart des scientifiques.
L’ARN, ou acide ribonucléique, est au cœur de la biologie en apparaissant à chaque étape de la Vie. A la fois média et entrepreneur, il est une « copie transitoire d’une portion de l’ADN correspondant à un ou plusieurs gènes ». En d’autres termes, l’ARN est produit par « transcription » à partir de l’ADN. Certains de ces acides ribonucléiques produisent ensuite des protéines (briques cellulaires ou enzymes). L’ARN n’est pas uniquement un intermédiaire : il va aussi réguler, atténuer, amplifier, moduler et répondre à toutes les modifications de son environnement et ceci dans un objectif vital : réguler l’équilibre de chaque organisme vivant.
Supposé être à l’origine de la vie sur Terre, l’ARN est tout à la fois enzyme et information. Il est la seule molécule biologique à pouvoir se reproduire toute seule sans l’aide d’aucune autre structure ni catalyseur.
Il est ainsi présent dans tous les mécanismes cellulaires et interagit avec tous les compartiments des cellules et tous les composants de la vie. Non seulement messager du patrimoine génétique, il fait aussi partie des bâtisseurs de chaque organisme.
Il existe des milliers de structures différentes de l’acide ribonucléique. On peut citer l’ARN messager, le micro-ARN, l’ARN long non codant, l’ARN interférant… Ces acides ribonucléiques possèdent des fonctions toutes différentes qui interagissent entre elles de façon combinatoire ou solitaire afin de répondre rapidement à des problèmes complexes ou des changements de l’environnement.
Les changements, évolutions ou modifications de l’ARN peuvent être classés comme des gains ou des pertes de fonction, ou encore comme des altérations, et doivent être considérés comme des cibles d’action potentielles élevées ou des biomarqueurs, aussi bien dans le développement de traitements médicamenteux que dans celui des diagnostics innovants.
Puissant et fragile à la fois, manipuler l’ARN en dehors de son milieu cellulaire requiert de l’attention et du savoir-faire. Pour éviter sa dégradation, le transport et le stockage de l’acide ribonucléique nécessite des protocoles strictes et des conditions et optimales : carbo-glace et réfrigérateur à -80°C.
Depuis quelques années, l’ARN livre ses secrets grâce à l’utilisation et la maîtrise de technologies de pointe couplant instrumentation (séquenceur haut-débit, PCR) et puissance de calcul importante.
Grâce à la maîtrise de ses technologies, l’acide ribonucléique va ainsi participer aux prochains progrès médicaux les plus importants : vaccination (anti-covid-19, par exemple), lutte contre les maladies infectieuses, les cancers, les maladies neurodégénératives, le vieillissement…
L’ARN va devenir un des outils-clés dans l’élaboration de la médecine du futur, aussi bien dans le développement de nouveaux médicaments que dans celui de diagnostics innovants.
Engagée depuis plus de 20 ans dans l’analyse des ARN, Acobiom s’efforce ainsi de maîtriser, à l’aide de technologies de haut-niveau, cette matrice de la vie afin de fournir des diagnostics innovants qui vont permettre d’adresser aux patients les médicaments les plus efficaces ou les plus adaptés, d’éviter la prescription de traitements inefficaces ou aux effets indésirables.
Sources : Wikipedia, Molecular Biology of the Cell (4th edition), Acobiom.